Source de l’eau vive, pain des cieux, que par Toi je vive paisible et joyeux! Quand luira l’aurore du jour éternel, que je vive encore pour Toi, dans le ciel!

Qui peut survivre à la présence du Seigneur? Même un grand prophète ne peut y faire face.

V.1 L’année de la mort du roi Osias, je vis le Seigneur assis sur un trône très élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple.

Le Souverain Maître de l’univers se manifeste au temple de Jérusalem, son trône est élevé, plus haut que le temple, ce que Ésaïe voit, est le bord de son vêtement qui remplit le lieu saint (le Hékal). Il entend des cris.

V.2-3 Des séraphins se tenaient au-dessus de lui; ils avaient chacun six ailes: deux dont ils se couvraient la face… Ils criaient l’un à l’autre, et disaient: Saint, saint, saint est l’Éternel des armées! Toute la terre est pleine de sa gloire!

Devant l’éclat de sa beauté, même les chérubins doivent se cacher les yeux, impossible même pour un ange de survivre en regardant la face de Dieu, tellement sa lumière est brillante. Ils crient d’une voix tellement puissante que même les portes du temple on tremblé (v.4). Ils crient: Saint, saint, saint, le Seigneur de l’univers! Sa sainteté est irrésistible, parfaite. Ésaïe est témoin de la perfection de Dieu et devant cette lumière, il se voit, il voit son état et celui du peuple de Dieu. C’est la catastrophe, comment échapper à ce Dieu trois fois saint?

V.5 Alors je dis: Malheur à moi! Je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l’Éternel des armées.

Devant cette lumière inaccessible à l’humain, devant sa Majesté, confronté à la présence glorieuse de Dieu, je ne peux que constater ma perdition, mon indignité, mes lèvres sont impures, je suis réduit au silence, je suis contaminé par le mal, par l’obscurité et je constate aussi que le peuple tout entier en est atteint, je suis perdu, nous sommes perdus, il est trop parfait et nous trop imparfaits, impossible d’être en présence l’un de l’autre. Que faire? au Secours! Je suis dans la détresse, mon péché est trop grand.

V.6-7 Mais l’un des séraphins vola vers moi, tenant à la main une pierre ardente, qu’il avait prise sur l’autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche, et dit: Ceci a touché tes lèvres; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié.

Impossible d’entrer dans la présence de Dieu, sans être pardonné, le péché nous sépare de Dieu. La pierre ardente est le sacrifice de Jésus à la Croix, sur l’autel du sacrifice, l’Agneau de Dieu fut immolé pour le pardon de nos péchés. De son coeur ardent est sorti la grâce, il purifie par le feu de son amour le pécheur qui avoue sa perdition, ses blasphèmes. Ma faute est enlevée, mon péché est expié, c’est quelqu’un d’autre que moi qui a expié mon péché, c’est l’Agneau de Dieu, il a touché mes lèvres, maintenant je peux parler.

V.8 J’entendis la voix du Seigneur, disant: Qui enverrai-je et qui marchera pour nous? Je répondis: Me voici, envoie-moi.

À partir du moment qu’il reçut le pardon, la grâce, il entendit non pas la voix des chérubins mais la voix du Seigneur. Ésaïe se sentait indigne de parler tellement ce qu’il voyait était beau, il réalisait que personne n’est digne de parler de la splendeur de Dieu, bien sûr on peut parler des choses de Dieu, de faire de la liturgie, de la théologie, mais de parler du Dieu Saint, de sa beauté… impossible à moins de passer par une conversion du coeur et découvrir l’ampleur du salut, de découvrir sa grâce surabondante, sa miséricorde, sa compassion infinie, à moins d’avoir été touchée par la pierre ardente du salut. Seulement après cette conversion profonde tu pourras répondre à l’appel de Dieu en toute humilité: Me voici envoie-moi.

Claude et Liette