De Édith Stein (1891-1942)

À l’aube du 7 août, un convoi de 987 juifs parti en direction d’Auschwitz. Ce fut le 9 août 1942, que soeur Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein), avec sa soeur Rose et de nombreux autres membres de son peuple, mourut dans les chambres à gaz d’Auschitz.

Poésie de Pentecôte 1942

Qui es-tu, douce lumière qui me combles

et illumines les ténèbres de mon coeur?

Tu me guides comme la main d’une mère,

et si tu me lâchais,

je ne pourrais plus faire un seul pas.

Tu es l’espace

qui enveloppe mon être et l’abrite en toi.

Abandonné de toi, il sombrerait dans le gouffre du néant

d’où tu l’as tiré pour l’élever vers la lumière.

Toi, plus proche de moi

que je ne le suis de moi-même,

plus intime que le tréfonds de mon âme,

et cependant insaisissable et ineffable,

au-delà de tout nom.

Esprit Saint, Amour Éternel!

N’es-tu pas la douce manne

qui du coeur du Fils

déborde dans le mien,

la nourriture des anges et des bienheureux?

Lui qui s’est relevé de la mort à la vie

m’a éveillée moi aussi du sommeil de la mort à une vie nouvelle.

Et jour après jour

il continue de me donner une nouvelle vie,

dont un jour la plénitude m’inondera tout entière,

vie issue de ta vie, oui, toi-même,

Esprit Saint, Vie éternelle!