Commentaire de J-Y Leloup

 

Il y a pourtant un lieu où Dieu n’est pas: c’est le coeur qui se ferme à l’amour, qui refuse le pardon et entretient l’amertume. (L’enfer, c’est de ne pas aimer!)

Il y a pourtant un lieu où Dieu n’est pas: c’est l’intelligence qui se ferme à la lumière, qui ne cherche plus à comprendre, qui entretient l’ignorance et le doute.

La Tradition nous dit que le Christ est descendu dans les enfers, dans ces états de conscience où réellement on ne veut plus aimer et où on ne veut plus chercher à comprendre. Il a rencontré l’inévitable: la souffrance, l’absurdité, la trahison, la mort. Il a rencontré la bête et la bêtise humaine; il n’a pas détourné son visage. Il a posé – sur les enfers – le même regard doux et aimant qu’il posait sur ses amis Jean, Thomas et les autres, sur Marie, sur Zachée, sur la femme adultère ou sur tous les éclopés qui s’accrochaient à son manteau… Il a regardé ce qu’il y avait d’infernal dans l’homme et il n’a pas cessé de l’aimer. Celui qui aurait senti – ne serait-ce qu’un instant –  ce regard d’infinie tendresse, posé sur le fond de lui-même, comment ne remonterait-il pas « vivant » du plus sombre des enfers?

 

Personnellement c’est là que j’étais, et c’est là que mon Maître est venu me chercher. Voyez, Il vous tend la main, Il n’est pas venu pour juger mais pour sauver, guérir et délivrer. Acceptez Son amour maintenant, acceptez Son invitation et suivez-le jusque dans l’Éternité.

Rév. Claude Vachon